Incendie et responsable non assuré : que faire ?
Lorsqu’un incendie survient, le premier réflexe est de se tourner vers son assureur. Mais que se passe-t-il lorsque le responsable du sinistre… n’est pas assuré ? C’est une situation plus fréquente qu’on ne le pense, et qui peut concerner aussi bien un locataire négligent, qu’un entrepreneur en toiture dont les travaux ont accidentellement provoqué un feu. Dans les deux cas, la question est la même : qui paie les dégâts ?Comprendre la responsabilité en cas d’incendie sans assurance.
Lorsqu’un incendie se déclare, la question de la responsabilité est souvent plus délicate à trancher que celle de l’origine du feu.
Un simple geste d’inattention, une installation défectueuse ou un outil mal manipulé peuvent suffire à déclencher un sinistre majeur. Pourtant, les conséquences juridiques et financières dépendent avant tout d’un facteur essentiel : l’existence — ou non — d’une assurance couvrant le responsable.
Beaucoup pensent, à tort, qu’en l’absence d’assurance, le sinistre ne peut être indemnisé.
Or, le principe fondamental du droit civil reste le même : quiconque cause un dommage à autrui est tenu de le réparer.
Autrement dit, la responsabilité civile du responsable est engagée, qu’il soit assuré ou non.
La différence majeure réside dans la capacité à honorer cette responsabilité.
Le cas du particulier non assuré
Chez les particuliers, la situation la plus fréquente est celle d’un locataire qui a provoqué un incendie alors qu’il ne dispose pas d’une assurance incendie couvrant sa responsabilité locative.
Cela peut résulter d’un oubli, d’une négligence administrative ou d’une mauvaise compréhension du bail. Pourtant, en Belgique, cette assurance est obligatoire pour les locataires dans la majorité des Régions (notamment en Wallonie et à Bruxelles).
Prenons un exemple courant :
un locataire oublie une casserole sur le feu, ou une bougie allumée trop près d’un rideau.
L’incendie se propage, endommage la cuisine, puis le bâtiment tout entier.
Le propriétaire, quant à lui, est assuré par une police couvrant les dommages au bâtiment, qui lui indemnisera la remise en état.
Mais une fois les indemnités versées, l’assureur de l’immeuble exercera un recours à l’encontre du locataire responsable afin de récupérer les montants payés.
Or sans assurance, ce dernier devra rembourser par ses propres moyens, bien souvent des montants dépassant largement ses moyens.
Dans ce cas, la responsabilité du locataire est présumée, sauf élément de preuve contraire (ex. : incendie d’origine électrique inhérent à l’immeuble et indépendant de toute responsabilité de l’occupant des lieux).
Le dossier devient alors particulièrement complexe. En effet, il faut alors distinguer la cause technique précise, identifier et imputer la responsabilité à qui de droit et éventuellement évaluer la répartition de responsabilité de chaque protagoniste — locataire, propriétaire, électricien, ou autre tiers potentiellement à la cause.
Le cas du professionnel non assuré
Du côté des professionnels, les enjeux sont potentiellement encore plus lourds.
Un entrepreneur en toiture, un chauffagiste ou un peintre utilisant un décapeur thermique peuvent, en quelques minutes, voir leur activité basculer.
Un feu accidentel allumé lors d’un travail à chaud (chalumeau, soudure, bitume) peut détruire une toiture complète, voire un immeuble entier.
Si l’entreprise n’est pas couverte par une assurance Responsabilité Civile Professionnelle ou Décennale, le chef d’entreprise devra assumer seul l’ensemble des dommages.
Les montants en jeu sont souvent considérables :
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- remise en état du bâtiment ;
- reconstitution des objets sinistrés ;
- frais de décontamination/assainissement/nettoyage ;
- relogement des occupants ;
- perte d’exploitation pour les commerces ;
- toutes les mesures conservatoires ;
- etc.
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Une telle situation peut mener à une faillite rapide et à des poursuites civiles.
Dans certains cas, nos experts EAB constatent que la responsabilité du professionnel n’est pas aussi exclusive qu’il paraît de prime abord.
En effet, des causes concurrentes sont fréquemment mises en exergue, telles que des défaut d’entretien des immeubles, absence de surveillance du chantier par le maître d’ouvrage ou son architecte, ou encore des conditions météorologiques extrêmes qui favorisent la propagation du feu.
C’est pourquoi une analyse technique approfondie est indispensable avant toute reconnaissance de faute.
Responsabilité civile et assurance
Il est important de rappeler que la responsabilité civile est une obligation légale, tandis que l’assurance n’est qu’un moyen contractuel de transférer celle-ci à un assureur.
Autrement dit, l’assurance ne crée pas la responsabilité, elle ne fait que prendre en charge des conséquences financières.
Lorsqu’une personne est non assurée, cela ne signifie donc pas qu’elle est “hors du système” : elle demeure responsable, mais seule face aux demandes d’indemnisation.
L’absence d’assurance ne protège pas juridiquement le non assuré, bien au contraire : elle le fragilise économiquement.
Le rôle de l’expertise dans l’établissement des responsabilités
Avant toute procédure ou indemnisation, il faut comprendre l’origine du sinistre.
C’est ici qu’intervient la matière d’expertise.
Un expert technique — qu’il représente un assureur, le sinistré, le responsable ou le Tribunal — doit identifier la source du feu, déterminer les causes exactes, et analyser le comportement des matériaux et installations.
Cette démarche est déterminante pour qualifier la faute éventuelle : était-ce
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- une imprudence ?
- un défaut de maintenance ?
- un aléa technique imprévisible ?
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Dans les cas d’incendie sans assurance, cette étape est cruciale.
Une mauvaise interprétation des faits peut conduire à une mise en cause injuste, alors qu’une expertise indépendante permet parfois de réduire ou d’écarter la responsabilité du prétendu responsable.
Les conséquences concrètes : indemnisation et recours.
Lorsqu’un incendie survient et que le responsable n’est pas assuré, les conséquences vont bien au-delà du choc émotionnel et des pertes matérielles immédiates.
Elles s’étendent sur les plans juridique, financier et humain, touchant à la fois le sinistré, le responsable, et parfois même les tiers — voisins, copropriétaires, ou clients.
C’est dans ces moments que la compréhension du mécanisme d’indemnisation et des recours possibles devient essentielle. L’intervention d’un conseil juridique est ici judicieuse.
Pour la victime : un parcours d’indemnisation plus complexe
Lorsqu’un incendie est provoqué par un tiers non assuré, la victime — qu’elle soit propriétaire, locataire ou occupant— doit d’abord se tourner vers sa propre compagnie d’assurance.
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Le cas d’un propriétaire assuré
Sous réserve de l’exclusion de toute faute intentionnelle, l’assureur incendie du propriétaire prend en charge les montants nécessaires à la remise en état de l’immeuble.
Une fois les indemnisations versées, l’assureur exercera une action récursive à l’encontre du responsable non assuré afin de récupérer les sommes payées.
Cela se traduit souvent par une procédure de recouvrement amiable ou judiciaire, pouvant durer plusieurs mois, voire plusieurs années. -
Le cas d’un locataire sinistré
Si le locataire n’est pas fautif, son assurance “contenu” ou “incendie” intervient pour ses biens personnels.
Toutefois, si le responsable du feu est un tiers non assuré (un voisin, un entrepreneur, un tiers de passage ou un autre occupant), le locataire devra attendre l’issue du recours pour espérer une indemnisation intégrale.
En attendant, il doit souvent avancer certains frais ou se contenter d’une indemnisation partielle, ce qui complique son organisation (dont principalement son relogement).
En résumé, pour la victime, l’absence d’assurance chez le responsable entraîne un retard d’indemnisation et une incertitude financière prolongée.
Suite à l’expertise contradictoire des dommages, les assureurs indemnisent généralement d’abord leurs assurés, et cherchent ensuite à récupérer les fonds auprès du responsable.
Si le responsable est insolvable, les victimes non assurées risquent de ne jamais être (entièrement) indemnisées.
Pour le responsable non assuré : un choc financier brutal
Pour celui qui est reconnu responsable du sinistre, mais qui ne bénéficie d’aucune couverture d’assurance, les conséquences peuvent être dévastatrices.
Le Code civil est clair : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. »
En pratique, cela signifie que le responsable doit rembourser personnellement les montants réclamés par les victimes ou leurs assureurs.
Les dommages réclamés peuvent inclure :
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la reconstruction du bâtiment ou la remise en état des lieux ;
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la remplacement du contenu détruit (mobilier, matériel professionnel, marchandises) ;
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la perte d’exploitation pour les entreprises impactées (manques à gagner) ;
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les frais de relogement temporaire, voire les honoraires d’expertise.
Même un incendie limité peut ainsi représenter plusieurs dizaines de milliers d’euros, et un sinistre majeur atteindre plusieurs centaines de milliers, voire des millions d’euros.
En l’absence d’assureur, le responsable se trouve directement exposé.
S’il n’est pas en mesure d’indemniser spontanément, une procédure judiciaire peut être engagée, potentiellement suivie d’une saisie sur salaire ou sur biens.
Certaines victimes tentent de négocier un plan d’apurement ou un accord à l’amiable, surtout lorsque la bonne foi du responsable est manifeste et qu’il démontre une volonté de réparer.
Mais sans accompagnement technique et juridique adéquat, le risque est grand de se voir réclamer des montants surévalués, souvent calculés sur la base d’estimations unilatérales.
L’impact sur les procédures et les délais
Un incendie impliquant un responsable non assuré entraîne presque toujours un ralentissement du processus de règlement de sinistre.
Les compagnies d’assurance, confrontées à un tiers sans couverture, multiplient les vérifications avant de clôturer leur dossier. Expertises contradictoires, rapports de pompiers, recherches de cause, auditions, voire expertises judiciaires.
Ces démarches peuvent retarder :
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la reconstruction du bien ;
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la reprise des activités d’un commerce ;
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ou le relogement durable des occupants.
Les délais peuvent être allongés si le responsable conteste les faits, ou s’il ne dispose pas des moyens de participer financièrement aux travaux d’urgence (bâchage, déblai, sécurisation du site).
Pendant ce temps, les victimes subissent un préjudice de jouissance prolongé, et certaines tensions peuvent s’installer.
Le rôle du recours subrogatoire
Lorsqu’un assureur indemnise son assuré, il devient de facto créancier du responsable par ce qu’on appelle le recours subrogatoire.
Cela signifie qu’il prend la place de la victime dans ses droits et poursuit lui-même le responsable afin de récupérer les montants versés.
Si le responsable est non assuré, il doit négocier directement avec l’assureur — souvent épaulé par ses avocats et experts internes.
Sans assistance adaptée, il est rare qu’un particulier ou un artisan soit à-même de se défendre efficacement.
Dans certains cas, EAB est mandaté pour évaluer objectivement les dommages, analyser les rapports adverses et proposer une issue amiable réaliste, en évitant tant que faire se peut le recours judiciaire.
Cette approche technique et humaine permet souvent de ramener le litige à une dimension proportionnée, et de préserver l’équilibre entre les parties.
Enjeux humains et économiques
Au-delà des chiffres et des rapports, un incendie sans assurance est avant tout une épreuve humaine.
La victime cherche à reconstruire sa vie et son logement ; le responsable, souvent accablé de culpabilité, tente d’éviter la ruine.
Il va sans dire que les procédures dont il est question ne tiennent pas compte de cette dimension émotionnelle.
L’intervention d’un expert indépendant tel qu’ EAB permet de ramener de la mesure, de la clarté et de l’équité dans un contexte tendu.
Notre rôle est d’aider chaque partie à comprendre les implications réelles du sinistre, à évaluer le préjudice avec précision, et à favoriser une indemnisation juste — que l’on agisse en faveur de la victime ou pour le responsable, dans le respect absolu de la déontologie.
Le rôle d’Expertises EAB dans les situations complexes d’incendie sans assurance.
Face à un incendie, le désordre matériel s’ajoute souvent à un labyrinthe administratif et juridique.
Quand, en plus, le responsable du sinistre n’est pas assuré, les conséquences deviennent vertigineuses :
les victimes peinent à se faire indemniser, les responsabilités s’entrecroisent, et les montants en jeu se multiplient.
Dans ces moments, l’expertise indépendante devient un repère indispensable.
C’est précisément là qu’intervient Expertises EAB, avec une approche à la fois technique, humaine et stratégique.
Une neutralité essentielle dans un contexte sous tension
Un incendie sans assurance crée un déséquilibre naturel entre les parties :
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d’un côté, les sinistrés en attente de réparation ou de relogement ;
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de l’autre, un responsable démuni, souvent dépassé par l’ampleur des dégâts et des démarches.
Dans ce contexte, le rôle de l’expert doit être avant tout clarificateur et impartial.
Chez Expertises EAB, nous intervenons strictement dans le respect de la déontologie. Dans une optique de défense des faits techniques avant les positions émotionnelles, nous demeurons attentifs à tout potentiel conflit d’intérêts. En ce sens, nous veillons à ne jamais oeuvrer pour deux parties dont les intérêts peuvent s’opposer.
Dans un tel cas de figure, notre mission première vise à reconstruire la vérité technique du sinistre :
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Quelle est la cause exacte de l’incendie ?
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Le responsable présumé l’est-il réellement, totalement ou partiellement ?
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Y a-t-il eu des négligences partagées ?
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Quels sont les dommages réellement imputables au feu ?
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Ces questions déterminent toute la suite du dossier.
Une analyse rigoureuse, fondée sur des constats de terrain, des rapports d’intervention, des photos et des mesures techniques, permet d’éviter bien des injustices.
En faveur du sinistré : établir une juste indemnisation
Lorsque Expertises EAB agit en faveur d’un sinistré, notre rôle est de remettre de l’ordre dans un dossier souvent confus et bloqué.
Dans les semaines qui suivent l’incendie, les victimes doivent affronter un flot d’informations contradictoires : déclarations, rapports partiels, délais administratifs, propositions d’indemnisation parfois incomplètes.
Nos experts interviennent pour :
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analyser la cause du sinistre, à partir des éléments fournis par les pompiers, la police, les assurances ou les témoins ;
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estimer les dommages matériels, mobiliers et immatériels (perte de loyers, perte d’exploitation, frais de relogement) ;
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établir un dossier complet et opposable, sur base duquel les recours contre le responsable non assuré peuvent être menés efficacement.
Même lorsque le responsable est insolvable, Expertise EAB permet parfois de mobiliser d’autres leviers d’indemnisation tel que :
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garanties croisées d’autres occupants,
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polices couvrant indirectement la situation (responsabilité du propriétaire, copropriété, RC familiale d’un tiers, etc.),
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ou recours gradués auprès des compagnies concernées.
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Notre objectif n’est pas seulement de chiffrer : il consiste à rétablir la logique du dossier, afin que les victimes retrouvent une base solide pour négocier ou reconstruire.
Chaque rapport EAB peut alors devenir un outil de vérité et de légitimité, à disposition des assureurs et tribunaux.
En faveur du responsable non assuré : maîtriser les conséquences
À l’inverse, et pour autant que nous ne soyons déjà mandatés par la partie sinistrée, EAB peut également intervenir en faveur du responsable non assuré.
Cette distinction est capitale : nous ne défendons jamais deux camps opposés dans le même dossier.
Mais lorsqu’un responsable fait seul face à des réclamations techniques ou financières disproportionnées, notre mission est de ramener la discussion à un niveau juste et factuel.
Concrètement, nous :
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vérifions la réalité et l’ampleur des dégâts réclamés, afin d’écarter toute surfacturation ou confusion avec des dommages antérieurs ;
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analysons les rapports et réclamations adverses pour identifier d’éventuelles erreurs de diagnostic ou d’imputation ;
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reconstituons la chaîne des responsabilités techniques, souvent partagées entre plusieurs intervenants (sous-traitants, coordinateur de sécurité, maître d’ouvrage, etc.) ;
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et accompagnons le responsable dans la négociation amiable avec les victimes ou les compagnies adverses.
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Cette assistance technique permet d’éviter la judiciarisation de nombreux dossiers, et de préserver l’activité économique du professionnel mis en cause.
Il s’agit d’un travail de désamorçage : transformer une situation explosive en un dialogue encadré et documenté.
Une approche experte, humaine et rigoureuse
Chez EAB, chaque intervention repose sur une méthodologie éprouvée :
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- Analyse technique de la cause du sinistre, appuyée sur l’examen des lieux, les constats des pompiers, et les données électriques ou thermiques disponibles.
- Évaluation objective des dommages, selon des barèmes reconnus et des devis vérifiables.
- Rédaction d’un rapport argumenté, clair et exploitable tant par les assureurs que par les avocats.
- Accompagnement du client, qu’il soit sinistré ou responsable, dans la négociation ou la procédure, jusqu’à la conclusion du dossier.
Mais au-delà de la technique, EAB conserve une approche profondément humaine : nous savons qu’un incendie bouleverse la vie d’une famille, ou met en péril le travail d’une entreprise.
Notre rôle est d’aider à retrouver la maîtrise du dossier, dans un moment où tout semble perdu.
L’éthique professionnelle au coeur de chaque mission
Chaque dossier d’incendie sans assurance soulève des questions éthiques sensibles : jusqu’où peut-on assister un responsable non assuré sans nuire aux droits des victimes ?
Comment garantir la neutralité dans un environnement où chacun défend ses intérêts ?
EAB s’appuie sur un code de conduite strict :
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transparence vis-à-vis des parties mandantes,
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respect absolu de la confidentialité,
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refus d’intervenir simultanément pour deux parties opposées,
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et engagement à restituer une vérité technique objective, quelle qu’en soit la portée financière.
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C’est cette exigence de probité qui fait de EAB un acteur de confiance auprès des particuliers, des entreprises, des avocats et des courtiers.
Dans des situations où les assurances manquent, notre expertise devient le dernier rempart de l’équité.
Exemples concrets : comprendre les enjeux à travers deux situations réelles.
Les sinistres liés à un incendie dont le responsable n’est pas assuré présentent toujours des contextes singuliers.
Chaque situation a ses nuances, ses émotions, et ses conséquences juridiques particulières.
Les deux exemples qui suivent illustrent, à travers l’expérience du terrain, la manière dont Expertises EAB intervient pour apporter de la clarté, de la justesse et une voie de sortie à des dossiers souvent bloqués.
Cas n°1 : le locataire oublie une bougie allumée
Un samedi soir d’automne, un jeune couple quitte son appartement en oubliant une bougie sur la table basse du salon.
La flamme, attisée par un léger courant d’air, embrase un rideau.
Quelques minutes suffisent pour que l’incendie se propage à la pièce entière.
Les pompiers maîtrisent le feu, mais les fumées et la chaleur ont gravement endommagé les murs, le plafond et le couloir commun de l’immeuble.
Le montant des dégâts est estimé à plus de 35 000 euros.
Les locataires n’avaient aucune assurance incendie, pensant à tort que celle du propriétaire suffisait.
Ce dernier est bien assuré, et son assureur exerce un recours contre les locataires responsables.
Une procédure s’amorce. Le couple, sans ressources importantes, se retrouve dans une impasse : dette colossale, pression psychologique, et absence de logement.
Mandaté par leur avocat, EAB intervient pour analyser les causes et chiffrer les dommages réels.
L’expertise met en évidence que la propagation du feu a été amplifiée par des revêtements muraux hautement inflammables, non conformes aux normes actuelles.
Cette observation réduit sensiblement la part de responsabilité du couple.
EAB parvient à négocier un plan d’apurement équitable, sur base d’un montant ajusté et validé techniquement.
Résultat : le propriétaire est indemnisé, les locataires évitent la ruine, et le dossier se clôture sans procédure judiciaire.
Un exemple emblématique de la manière dont la rigueur technique peut ramener de l’équilibre dans une situation dramatique.
Cas n°2 : L’entrepreneur en toiture provoque un incendie au chalumeau
Sur un chantier de rénovation d’une toiture plate à Liège, un entrepreneur indépendant procède à la pose d’un revêtement bitumineux à l’aide d’un chalumeau à gaz.
Malgré ses précautions, une étincelle s’infiltre sous une latte de bois et couve pendant près d’une heure avant de s’embraser.
Le feu se propage rapidement à la charpente et touche deux appartements situés en dessous.
Les dommages matériels dépassent 200 000 euros.
Le problème : l’entrepreneur, récemment établi, n’avait pas encore souscrit sa police de Responsabilité Civile Professionnelle, pensant finaliser la démarche “dans les prochains jours”.
Il se retrouve donc seul face aux sinistrés, leur compagnie d’assurance et la justice.
Le risque de faillite personnelle est imminent.
L’avocat du professionnel mandate Expertises EAB afin d’établir une contre-évaluation technique.
Nos experts procèdent à une reconstitution détaillée du scénario :
-
-
relecture du rapport des pompiers,
-
analyse des matériaux de toiture utilisés,
-
examen des conditions de chantier et de la surveillance du site.
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L’expertise révèle qu’un défaut de compartimentage coupe-feu entre les zones de travail et d’habitation a fortement favorisé la propagation du feu.
Or cette responsabilité relève du maître d’ouvrage, qui avait omis de prévoir cette mesure de sécurité.
EAB démontre également que l’intervention rapide de l’entrepreneur a limité les dégâts structurels.
Ces éléments permettent de répartir la responsabilité et d’éviter que la totalité des dommages ne soit imputée au professionnel.
Une solution amiable est trouvée : le maître d’ouvrage accepte de prendre en charge une partie des coûts, et le solde est négocié sur base d’un échéancier raisonnable.
L’entreprise est sauvée, et le dossier se clôture dans un cadre apaisé.
Ces deux exemples démontrent à quel point l’expertise technique et indépendante peut se révéler déterminante dans les cas d’incendies sans assurance.
Dans un univers où la responsabilité se mesure souvent en euros et en émotions, EAB agit comme un médiateur de vérité, capable de transformer un conflit en solution durable.
Pourquoi faire appel à un expert de sinistré ?
Dans un dossier d’incendie, les dégâts matériels sont souvent spectaculaires, mais les dommages invisibles — administratifs, psychologiques, financiers — le sont tout autant.
Lorsqu’en plus le responsable du sinistre n’est pas assuré, la situation devient un labyrinthe technique et juridique dans lequel il est difficile d’avancer seul.
Or c’est précisément dans ce type de contexte que le rôle de l’expert d’assuré prend tout son sens.
Loin d’être un simple estimateur, il devient le défenseur des faits et de l’équité, garantissant que les droits de la partie qu’il défend soient respectés, quel que soit le désordre laissé par les flammes.
Comprendre la différence : expert de sinistré vs expert d’assurance
Lorsqu’un incendie survient, l’assureur mandate son propre expert, souvent appelé expert de compagnie, dont la mission est de déterminer les causes du sinistre et de quantifier les dommages dans le cadre de la police en vigueur.
Cet expert agit pour le compte de la compagnie : son rôle est donc contractuel et budgétairement encadré.
À l’inverse, l’expert d’assuré agit pour le sinistré, qu’il soit propriétaire, locataire, commerçant ou entrepreneur.
Sa mission est de représenter les intérêts exclusifs de son client, de vérifier les calculs et d’équilibrer le rapport de force technique.
Dans les cas complexes — et particulièrement lorsqu’un responsable non assuré est en cause — cette indépendance devient indispensable.
Chez EAB, cette distinction n’est pas théorique : elle guide littéralement l’ensemble de notre pratique.
Nous défendons les faits avant les positions, les preuves avant les interprétations, et la vérité technique avant les conclusions hâtives.
Notre objectif : que chaque euro réclamé ou payé soit justifié, documenté et légitime.
En quoi un expert de sinistré change tout
Il clarifie la situation dès le départ
Après un incendie, les responsabilités s’entremêlent : locataire, propriétaire, entrepreneur, sous-traitant, maître d’ouvrage…
L’expert d’assuré analyse les rapports des pompiers, les documents techniques, les photos des lieux et les versions des témoins pour établir une chronologie des faits claire et vérifiable.
Il évalue les pertes à leur juste valeur
Les sinistrés ne savent pas toujours comment chiffrer un dommage : faut-il prendre en compte la vétusté ? la valeur de remplacement ? les pertes indirectes ?
L’expert d’assuré maîtrise ces barèmes et défend la valeur effective du bien, sans sous-évaluation ni exagération.
Cela évite les discussions interminables avec les compagnies ou les recours déséquilibrés contre un responsable non assuré.
Il anticipe les recours et les interactions entre assurances
Dans les dossiers complexes, plusieurs contrats peuvent s’entrecroiser : assurance incendie, RC locative, RC familiale, assurance de chantier, etc.
L’expert d’assuré identifie ces zones de recoupement pour activer les garanties utiles et éviter les zones de non-couverture.
Cette anticipation est souvent la clé pour débloquer une indemnisation partielle ou provisoire.
Il protège les intérêts humains et financiers
Un incendie n’est pas qu’un dommage matériel : c’est une rupture de vie.
L’expert d’assuré soutient son client dans la prise de décision, l’évaluation des travaux urgents, le relogement ou la reprise d’activité.
Il joue un rôle de coordination entre les techniciens, les courtiers, les avocats et éventuellement les autorités locales.
Dans le cas d’un responsable non assuré
Lorsqu’une personne ou une entreprise provoque un incendie sans disposer d’assurance, elle se retrouve dans une situation de vulnérabilité extrême.
Les montants réclamés peuvent être surévalués, les expertises adverses à charge, et les délais écrasants.
Un expert d’assuré comme EAB peut alors intervenir pour :
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vérifier la proportionnalité des réclamations ;
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identifier les causes réelles (et les éventuelles co-responsabilités) ;
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proposer un plan de règlement technique et financier ;
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et préserver la crédibilité du responsable face aux assureurs ou aux tribunaux.
Dans certains cas, notre intervention a permis d’éviter une faillite, simplement en démontrant que le scénario d’origine établi par la partie adverse était techniquement impossible.
L’expertise indépendante : un facteur de paix et d’efficacité
L’expert d’assuré est souvent perçu comme un contrepoids technique ; en réalité, il est un facteur de pacification.
En ramenant les échanges sur le terrain des faits vérifiés, il permet de désamorcer les tensions et de favoriser un accord équitable.
Cette approche réduit les délais, les coûts et les risques d’escalade judiciaire.
Chez Expertises EAB, nous considérons qu’un bon dossier est celui où :
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chaque partie comprend ce qui s’est réellement passé ;
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les dommages sont chiffrés avec cohérence et transparence ;
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et la solution, même imparfaite, est humaine, mesurée et durable.
-
En conclusion, pourquoi faire appel à un expert de sinistré ?
Faire appel à un expert d’assuré, c’est :
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obtenir une analyse technique indépendante du sinistre ;
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garantir une quantification rigoureuse des pertes ;
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équilibrer le dialogue avec les compagnies ou les experts adverses ;
-
et surtout, reprendre le contrôle d’une situation souvent subie.
Qu’il s’agisse d’un sinistré en attente de réparation ou d’un responsable non assuré en quête d’équité,
l’expert d’assuré reste le meilleur allié de la vérité technique et de la justice financière.
Conclusion : un incendie sans assurance n’est jamais sans solution
Un incendie bouleverse toujours un équilibre : celui d’un foyer, d’une entreprise, d’un quotidien.
Mais lorsque le responsable n’est pas assuré, le désarroi est souvent total.
Les victimes craignent de ne jamais être indemnisées, et le responsable redoute la ruine.
Pourtant, entre ces deux extrêmes, il existe une voie de vérité, de dialogue et de réparation.
Cette voie, c’est celle de l’expertise indépendante.
Celle qui ne cherche ni à accuser ni à excuser, mais à comprendre et à rétablir les faits.
Celle qui redonne du sens à la technique, de la mesure à la justice, et une issue humaine à la crise.
Chez Expertises EAB, nous savons qu’un incendie sans assurance n’est pas une impasse : c’est une épreuve qui exige méthode, rigueur et bienveillance.
Qu’il s’agisse d’un sinistré cherchant à obtenir réparation, ou d’un responsable non assuré souhaitant limiter les conséquences d’un accident, notre mission reste la même : protéger les faits, équilibrer les rapports de force, et restaurer la confiance.
Leader belge de l’expertise pour le compte des sinistrés
Expertises EAB est l’expert des sinistrés. Nous prenons la défense des assurés sinistrés face aux compagnies d’assurance en Belgique et au Luxembourg.
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