Quand sinistre menace ruine
La pratique de l'expertise après sinistre nous démontre souvent l'importance des conseils avisés
Se défendre après un incendie : avec ou sans expert de sinistré ?
Le pire n’est jamais certain. Ce dicton prend tout son sens suite à un sinistre d’importance, tel que ceux sur lesquels notre équipe d’experts travaille au quotidien.
En effet, certains sinistrés se laissent trop souvent influencer par tante Josianne qui a eu un incendie il y a 30 ans, ou l’ami d’un ami qui travaille vaguement dans les assurances, ou encore par les nombreux chroniqueurs de « radio cocotier ». Plus sérieusement, des informations claires et précises sont manifestement plus qu’utiles aux sinistrés, pour qui la réalité change de saveur et d’horizon en quelques minutes seulement. Ce choc émotionnel est intense et très déstabilisant.
Lorsqu’une personne signe une proposition d’assurance et paie ses primes, tout va pour le mieux : la situation est équilibrée. L’absence de sinistre convient à l’assureur et la couverture du risque convient à l’assuré. Mais lorsque survient le sinistre, un rapport de force s’installe avec l’assureur. Celui-ci mandate d’ailleurs un expert dans le but de bénéficier d’un retour d’information aussi précis que possible.
L’intérêt de l’assureur est évident : ne pas payer ou limiter l’indemnisation au strict minimum. Quand la responsabilité d’un tiers est établie (un locataire par exemple), un recours est exercé à son encontre. C’est à dire que l’assureur se retourne contre le responsable du sinistre pour récupérer une grande partie des indemnités qu’il paye à son assuré sinistré.
Bien souvent, les sinistrés nous appellent après avoir fait le choix de se passer des services d’un expert privé. Ils se rendent compte, parfois trop tard, combien nos services sont précieux.
Le courtier en cas de sinistre
Un courtier d’assurance se révèle très utile dans les cas de sinistre. Il est le premier rempart de l’assuré. Sa seule présence rassure. Il prend en charge les démarches usuelles, informe les sinistrés, s’occupe de déclarer le sinistre, …
Un courtier d’assurance expérimenté discerne les sinistres qui nécessitent l’instervention d’un expert d’assuré et vous renseigne nos services le cas échéant, afin de prendre le relais en matière technique concernant l’évaluation des dommages et la défense de chaque garantie, chiffres et arguments techniques à l’appui.
En définitive, s’assurer via un courtier (compétent) permet de se reposer sur l’acuité et les services d’un professionnel indépendant de la compagnie d’assurance qui couvre le risque incendie.
Les sinistrés « en direct » ?
Bien que plus d’un assuré sur deux (52%) le soit via un coutier d’assurance, force est de constater que presque la moitié des belges sont assurés en direct. C’est à dire directement auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance qui travaille sans intermédiaire.
En conséquence, près de 50% des sinistrés ne bénéficient d’aucune autre assistance que leur bon sens, ainsi que l’appel à la centrale téléphonique de leur assureur. Aucun conseil indépendant n’est évidemment fourni par les employés de l’assureur. Un sinistre est, pour eux, un dossier. Votre urgence ? Un simple tag ajouté au dossier. Et malgré les nombreux spots publicitaires de certains assureurs, très rares sont les cas où un de leurs experts sont sur place dans les 30 minutes.
Le processus indemnitaire
A la suite de la survenance d’un sinistre couvert par les garanties d’une police d’assurance du type incendie, l’assuré et l’assureur suivent un processus dit « indemnitaire ». Explications.
Dans le processus indemnitaire, l’assureur est le débiteur du sinistré, qui est donc créancier de l’indemnisation. Cet état de fait implique de facto un déséquilibre entre le sinistré désemparé (étranger au domaine de l’expertise après sinistre) et son assureur professionnel (rompu aux arcanes et aux codes du secteur). Cette situation requiert un rééquilibrage à travers l’intervention d’un conseil technique qu’est Expertises EAB.
En d’autres termes, lorsque l’assuré est victime d’un sinistre incendie, c’est à lui que revient le devoir de prouver son dommage (la charge de la preuve) à son assureur ainsi qu’établir sa réclamation et la justifier (techniquement) à celui-ci afin de prétendre à une indemnisation. C’est donc à ce moment précis que l’assuré a besoin des services d’un expert de sinistré, également appelé conseil technique, que nous sommes.
Risques de se défendre seul
Se défendre seul face à une compagnie d’assurance ? On peut imaginer gagner du temps, mieux maîtriser la situation ou économiser les frais d’un expert de sinistré, en effet. Mais nombreux sont les écueils possibles. Voici les principaux.
- Compagnie d’assurance : connaître et anticiper la politique de gestion des sinistres propre à chaque assureur afin de savoir si la méfiance est de rigueur ou si on a affaire à une société à la réputation honorable.
- Technique du bâtiment : comprendre comment est construit l’immeuble, sa structure, les finitions, les phases, les prix des matériaux, de la main d’oeuvre, …
- Dynamique du contrat : connaître les garanties de la police d’assurance incendie, leur portée, l’indice Abex, les grilles d’évaluation, la sous-assurance, le premier risque, la règle proportionnelle, les valeurs avant, …
- L’expert de l’assurance : anticiper sa personnalité, comprendre la portée réelle des questions qu’il pose et leur finalité (les questions piège qui limitent les réclamations), comprendre son rôle précis dans les rouages de l’expertise ainsi que son intérêt propre.
- Aspects émotionnels : ce fauteuil en skai hérité de tonton Fernand à l’esthétique douteuse qui était tellement cher aux yeux de mamy Baba, vous avez une idée de sa valeur réelle ? Il est important de faire la différence entre la valeur sentimentale d’un objet et sa valeur monétaire.
- Négociation : synthétiser tous les éléments du sinistre, et justifier chaque poste, chaque ligne de l’état des pertes face à un expert de compagnie qui bénéficie de l’expérience de mille dossiers similaires.
- Administration : certains documents administratifs peuvent bloquer le paiement effectif d’indemnités. Ces documents prennent parfois de longues semaines, et les compagnies les réclament souvent en bout de course.
Une fraude à l’assurance ?
Lors de sa première visite, l’expert mandaté par l’assureur a pour mission de rapporter notamment le contexte dans lequel a pris naissance un sinistre. En effet, son rôle consiste à représenter l’assurance sur le terrain et servir à celle-ci d’yeux et oreilles.
Les assurances apportent beaucoup de soin à détecter les tentatives de fraude. Elles sont convaincues que plus de la moitié des sinistres ont un ou des aspect(s) frauduleux. De nombreuses techniques de recoupement d’informations existent, et un simple calcul d’opportunité sur site permet parfois de mettre en évidence un intérêt flagrant. C’est une réalité.
En cas d’incertitude, de doute important concernant l’origine d’un sinistre ou encore de contradiction évidente au moment de la déclaration ou plus tard, en cours de procédure, un dossier peut être confié par l’assureur à sa cellule fraude. C’est à dire que la procédure d’évaluation des dommages, menant à l’indemnisation, est suspendue tant que l’origine du sinistre n’est pas éclaircie. D’où l’utilité supplémentaire de l’intervention d’Expertises EAB avant même la première visiste de l’expert d’assurance.
La finalité d’une expertise
Chez Expertises EAB, nous estimons que la finalité d’une expertise est un sinistré parfaitement indemnisé par son assureur, dans un laps de temps décent.
Pour arriver à tenir cette promesse, nous disposons d’une équipe d’experts habiles et habitués aux effets de manche des compagnies d’assurance et leurs experts. Nous plaçons toutes les chances du côté de nos clients afin de leur permettre de tourner la page de leur sinistre, et se focaliser sur le principal, à savoir la reprise d’une vie active dans un cadre similaire et confortable pendant la durée de la procédure d’expertise des dommages, l’indemnisation ainsi que la reconstruction.
Pourquoi mandater un expert de sinistré plutôt que se défendre seul ?
En conclusion, se passer d’un expert de sinistré face à une compagnie d’assurance en cas de sinistre majeur revient à se passer d’un avocat dans le cadre d’un procès. Bien que ce soit autorisé, c’est largement déconseillé. En effet, participer à une expertise nécessite de multiples compétences dans des domaines variés (technique du bâtiment, juridique, psychologie, persuasion, organisation, administration). Les conséquences d’une expertise sont assez extraordinaires, et peuvent mener à de véritables tragédies telles que la plongée d’une famille dans la précarité, ou la faillite d’une entreprise !
Des exemples malheureux
L’actualité regorge malheureusement de tristes exemples de personnes qui perdent tout à cause d’un sinistre conséquent et d’une expertise bâclée.
- Ce fleuriste du côté de La Louvière, qui a mis fin à ses activités 3 mois après l’incendie de son magasin (lien)
- Ce particulier qui a tout perdu dans un incendie dans le Borinage (lien)
- Cet homme qui vit dans sa voiture depuis l’incendie de son habitation du côté de Charleroi (lien)
- Et tellement d’autres exemples de sinistrés qui se perdent dans les méandres de la mémoire…
Leader belge de l’expertise pour le compte des sinistrés
Expertises EAB est l’expert des sinistrés. Nous prenons la défense des assurés sinistrés face aux compagnies d’assurance en Belgique et au Luxembourg.
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